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SCA : l’évolution de prise en charge entre 2006 et 2016 profite-t-elle aussi aux femmes ?

Rédigé le Mercredi 20 Juillet 2022 à 16:05 |



SCA : l’évolution de prise en charge entre 2006 et 2016 profite-t-elle aussi aux femmes ?

Des chercheurs ont compilé les données 2006 et 2016 pour apprécier l’amélioration des pratiques autour des syndromes coronariens aigus sur la période, notamment chez les femmes.

À retenir

  • Certains éléments de prise en charge des SCA ont été significativement améliorés sur 10 ans, que ce soit chez les hommes comme chez les femmes (taux d’angioplastie, prévention secondaire…).

  • En revanche, les femmes souffrant de SCA avaient bénéficié moins souvent d’une revascularisation ou d’un traitement pharmacologique par statines ou agrégants plaquettaires que les hommes, en 2016 comme en 2006.

  • Enfin, il faut noter que la mortalité à 28 jours ou à 12 mois était identique entre les deux populations sur les deux périodes d’analyse.

Pourquoi est-ce important ?

L’amélioration des recommandations de prise en charge d’une part, la prise de conscience des disparités existant entre les hommes et les femmes quant aux traitements reçus au cours d’un SCA d’autre part, invitent à conduire des études régulières pour évaluer l’implémentation de ces différents éléments dans les pratiques. Les registres de morbi-mortalité des cardiopathies ischémiques MONICA de 2006 et 2016 ont permis de conduire cette évaluation.

Méthodologie

Les registres MONICA ont compilé l’ensemble des données de prise en charge de l’évènement aigu et de la prise en charge post-évènement des épisodes de SCA (infarctus avec ou sans élévation du segment ST [STEMI et NSTEMI], angor instable et les ST) survenus au niveau populationnel dans trois zones territoriales (métropole lilloise, Bas-Rhin, Haute Garonne).

Principaux résultats

Au total, 2.023 (âge moyen 58,7 ans) et 1.173 SCA (âge moyen 59,3 ans) ont pu être analysés en 2006 et 2016 respectivement.

En 2016, si la proportion d'hommes restait, comme en 2006, trois fois plus élevée que celle des femmes, on notait un vieillissement de la population SCA masculine, contre un rajeunissement de celle des femmes (sans doute lié à la part du tabagisme parmi elles). Aussi, la différence d’âge entre les deux n’était plus que de 1,5 ans en 2016 contre 4,4 ans en 2006.

Sur cette période, la proportion de STEMI et d’angor instable a diminué (44% et 7% en 2006 respectivement vs 46% et 14%), contrebalancée par l’augmentation des NSTEMI (39% en 2016 vs 26% en 2006, p < 0,0001).

Les symptômes atypiques, s’ils étaient plus fréquents chez les femmes en 2006 (29% vs 21%, p < 0,01) concernaient désormais les deux sexes en 2016 (24% pour les deux populations).

Sur le plan de la prise en charge, une forte diminution de la prescription de thrombolyse contre une augmentation de l'angioplastie a bien été observée en 2016 par rapport à 2006 (2% vs 15% et 75% vs 67%). Cependant, les femmes avaient globalement moins souvent reçu de traitement de revascularisation (40% vs 21%, p=0,001) indépendamment de l’âge, du type de SCA, du délai avant prise en charge hospitalière ou du centre de prise en charge. Notons toutefois que les femmes étaient moins susceptibles de présenter des lésions multiples que les hommes (33% vs 47%, p < 0,05), ce qui pourrait apporter un élément d’explication aux différences de taux de reperfusion observées entre les deux sexes.

Sur le plan pharmacologique, les antiagrégants plaquettaires, les statines et la réadaptation fonctionnelle restaient moins prescrites aux femmes, même après ajustement sur l'âge et le type de SCA. La létalité des SCA à 28 jours et à un an était équivalente à celle de 2006 et n’était pas différente en fonction du sexe



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