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Lieux de contamination par le SARS-CoV-2, protection après infection et perte d’efficacité des vaccins contre le variant : derniers résultats de l’étude menée par l’Institut Pasteur

Rédigé le Dimanche 28 Novembre 2021 à 10:50 |



Les résultats du 4e volet de l’étude ComCor, menée par l’Institut Pasteur, viennent d’être publiés dans le Lancet Regional Health Europe . Les objectifs étaient d’identifier les circonstances de contamination par le SARS-CoV-2, la protection conférée par un épisode antérieur de COVID-19  et l’efficacité des vaccins à ARN messager contre les infections symptomatiques dues au variant Delta.

Ce 4e volet a analysé les données, issues d’un questionnaire déclaratif, de 12.634 personnes testées positives pour le SARS-CoV-2, entre le 23 mai et le 13 août 2021, et 5.560 témoins non infectés recrutés sur cette même période et appariés sur l’âge, le sexe, la densité de population, la région de résidence et la semaine d’exposition. La période étudiée correspond à celle de la réouverture progressive des lieux publics (lieux culturels, bars, restaurants, sports, puis boîtes de nuit) ainsi qu’à l’apparition du variant Delta sur le territoire métropolitain (parmi les 12.634 personnes testées positives, 8.644 – 68% – étaient infectées par le variant Delta).

Lieux de transmission : bars ? discothèques ? transports ? en famille ?

Chez les moins de 40 ans, l’analyse des données a permis d'identifier les bars en intérieur et les soirées privées comme des lieux privilégiés de transmission du variant Delta, entre le 9 juin et le 9 juillet, avec un risque plus élevé pour les hommes comparé aux femmes. Il est important de noter que l’Euro de football s’est déroulé pendant cette période et que les réunions de supporters à l'occasion des matchs ont pu jouer un rôle. À leur ouverture, les discothèques ont également été des lieux de transmission.

Chez les plus de 40 ans, on observe un sur-risque d’infection en cas de présence d’enfants dans l’entourage : de +30% pour les collégiens à +90% pour les très jeunes enfants < 3 ans.

Concernant les moyens de transport, certains ont été associés à un sur-risque d'infection modéré : voiture partagée avec des proches et des amis (+30%), taxi (+50%), métro (+20%), train (+30%) et avion (+70%). On peut noter qu’aucun sur-risque n’a été identifié avec le co-voiturage via des plateformes.

Aucun sur-risque n’a été documenté pour les lieux culturels, les commerces (hors commerces de proximité), les restaurants, les lieux de culte, les activités sportives et les rassemblements familiaux (hors mariages). On peut toutefois noter qu’à cette période, beaucoup de restaurants  opéraient en extérieur et avec aération, et que pour les mariages, un sur-risque a été documenté.

Ces résultats reflètent l'importance du respect des gestes barrières, notamment le port du masque et l'aération.

Épisode antérieur de COVID-19 : un bon niveau de protection

Cette étude a permis d’analyser, en vie réelle, la protection conférée par une infection antérieure. Elle semble être de 95% si l'infection date de moins de six mois et de 74% au-delà.

Après une dose unique de vaccin à ARNm chez les personnes ayant déjà été infectées par le SARS-CoV-2, cette étude a permis de montrer que le niveau de protection est supérieur à celui observé avec deux doses en l’absence d'infection antérieure (85% versus 67%). De plus, chez les personnes antérieurement infectées, la protection conférée par 2 doses de vaccin ARNm n’est pas statistiquement supérieure à celle conférée par une dose unique.

Perte d’efficacité des vaccins contre le variant Delta

Concernant les formes symptomatiques, l’efficacité des vaccins à ARNm est diminuée face au variant Delta. La protection conférée par deux doses est alors estimée à 67% dans cette étude, ce qui correspond à une baisse de l'efficacité vaccinale à distance de la deuxième dose.

Concernant les formes sévères, cette étude ne permet pas d'estimer la protection vaccinale, qui reste supérieure à 90% selon d'autres études.

Durée d’incubation raccourcie avec le variant Delta

L'analyse des 651 sujets ayant eu un contact unique avec la personne qui les a infectés avec un variant Delta a permis de mettre en évidence une durée d'incubation de 4,3 jours contre 5 jours pour les 8.442 sujets ayant eu un contact unique avec la personne qui les a infectés avec un variant non Delta. Cette incubation plus rapide joue probablement un rôle dans la dynamique plus sévère des épidémies liées au variant Delta.









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