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Le renouveau d’une vieille méthode anti infectieuse

Rédigé le Vendredi 12 Novembre 2021 à 13:28 |



Pour lutter contre l’antibiorésistance, plusieurs équipes de chercheurs reviennent à une méthode utilisée des années 1920 aux années 1940 et que l’antibiothérapie avait rendue obsolète : la phagothérapie. Elle consiste à détruire les bactéries pathogènes par des virus spécifiques de ces dernières mais inoffensifs pour les humains : des bactériophages, ou plus simplement, phages. Chaque bactériophage est capable d’infecter et de détruire une seule espèce de bactéries. Les phages étant extrêmement nombreux dans la nature, si une bactérie mute, il existe forcément un phage capable de la tuer.

En pratique, les bactéries pathogènes du patient sont prélevées, cultivées et mises en contact avec un mélange de phages. Ceux qui sont létaux pour ces bactéries les infectent, s’y multiplient, puis les détruisent. Puis ils vont en infecter et en lyser d’autres, et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus. Une fois les bactéries éliminées, les phages disparaissent aussi, puisqu’ils leur sont spécifiques.

La phagothérapie est donc un traitement très individualisé, ce qui pose un gros problème avec la méthode actuelle d’évaluation des médicaments, basée sur les essais cliniques auprès de populations de patients. Il faut donc parvenir à une standardisation des stocks de phages et de leur utilisation. C’est l’objet du projet PHAG-ONE, rassemblant des chercheurs des Hospices civils de Lyon, en partenariat avec l’université Claude Bernard Lyon 1 et le Centre international de recherche en infectiologie (unité1111 Inserm/CNRS/ENS de Lyon/UCBL 1). Ils vont isoler, produire, purifier, conditionner, avec contrôles de qualité, des phages actifs sur trois espèces bactériennes (Staphylococcus aureus, Staphylococcus epidermidis et Escherichia coli). Les phages produits seront ensuite testés pour traiter des infections multirésistantes aux antibiotiques, dans le cadre de traitements compassionnels et d’essais cliniques.









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