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FAQ Monkeypox ou variole du singe : savoir repérer et orienter

Rédigé le Lundi 19 Septembre 2022 à 22:39 |



Face aux cas d’infection à Monkeypox récemment identifiés en dehors de l’Afrique, les autorités de santé ont récemment publié des communiqués pour aider les praticiens à repérer et orienter d’éventuels cas. 

Quels sont les profils des patients les plus à risque ?

Les enfants développent souvent des formes plus sévères, donc plus à risque de complications que les adultes. Les nouveaux-nés contaminés par transmission materno-fœtale/périnatale sont également des sujets à risque de formes graves. Bien que les données ne soient pas encore très robustes, les sujets immunodéprimés, dont les individus positifs au VIH, pourraient être plus à risque de formes graves également.

Les individus vaccinés contre la variole sont-ils protégés ?

Les sujets nés avant 1977 et vaccinés contre la variole pourraient être partiellement protégés selon les données actuellement disponibles.1

Comment repérer un cas et établir un diagnostic clinique ?

Le repérage passe par le tableau clinique et une exposition compatible avec l’infection. L’incubation habituelle est de 7 à 14 jours [5-21 jours]. Le tableau clinique évolue en 2 phases :

  • Une phase initiale, prodromique, non spécifique, avec fièvre >38°C, polyadénopathies cervicales et inguinales, myalgies, asthénie.
  • Une phase d’éruption qui survient 1 à 3 jours après le début de la fièvre en une seule poussée. Les premières lésions peuvent apparaître dans la bouche ou sur la langue à J1-J2, puis sur la peau à J2-J3. Le rash est centrifuge : il débute sur la face, se répand vers les membres en 24h, puis la paume des mains et les plantes des pieds, d’abord sous forme de macules, qui laissent place à J3 à des papules, puis à des vésicules d’environ 3 mm à J4-J5. À J5-J7, elles se transforment en pustules ayant une forme pointue, fermes, ombiliquées ou ulcérées. À J12, elles laissent placent à des croûtes. Le patient reste contagieux jusqu’à la chute des croûtes.1
 

Le plus souvent après 2 à 4 semaines, la maladie se résout spontanément.

Avec la souche d’Afrique de l’ouest, les éruptions cutanées peuvent être plus discrètes et donc passer inaperçues. Le patient évoque des lésions cutanées douloureuses du fait de l’inflammation associée aux éruptions.

Ces lésions sont à différencier de celles de l’herpès virus (varicelle, qui sont d’âge différent, et épargnent les paumes et les plantes), de la rougeole, de la variole (par l’absence d’adénopathie), ainsi que des infections bactériennes cutanées, de la syphilis, de la gale et de certaines allergies. Le recours à un infectiologue de centre référent via le Centre 15 peut être une aide pour le diagnostic et l’orientation.1

Comment confirmer la suspicion clinique ?

Après la clinique, la confirmation se fait via l’ADN viral qui est détectable par PCR à partir de prélèvements des lésions cutanées ou au sein des voies respiratoires supérieures (s’il y a une poussée éruptive dans la bouche ou la gorge). L’acheminement vers un laboratoire L3 pour diagnostic doit être réalisé avec un triple emballage.1 L’ADN viral est détectable un peu plus tard dans le sang et parfois dans les urines.2

 

Quelles sont les complications de l’infection ?

Plusieurs types de complications de la variole du singe ont été décrites : pneumonie, déshydratation, surinfections bactériennes des lésions, sepsis, lésions oculaires/cornéennes pouvant conduire à la cécité, encéphalite (rare).3

La létalité de la souche du bassin du Congo varie de 1 à 10%, alors que celle associée à la souche d’Afrique de l’ouest serait globalement inférieure à 3%. Jusqu’à présent, la plupart des décès signalés sont survenus chez les jeunes enfants et les personnes séropositives au VIH.2









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