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Envisager un dépistage du cancer du sein plus pertinent en fonction du niveau de risque : possible ou pas ?

Rédigé le Mardi 19 Octobre 2021 à 16:17 |



Des chercheurs ont élaboré un nouvel outil prédictif de cancer du sein pour mieux répondre aux spécificités des femmes françaises.

  • Le score de risque de cancer du sein développé considère 3 niveaux de risque : faible, modéré, important ;
  • Le nombre de femmes qui pourraient/devraient bénéficier d’un suivi mieux adapté du fait d’un risque plus faible ou plus important que le risque moyen a été estimé à 600.000 sur la base d’une participation de 50% au dépistage organisé.

Pourquoi ces données sont-elles intéressantes ?

En France, plus de 10 millions de femmes à risque « moyen » de cancer du sein sont incluses dans le dépistage organisé. Malheureusement, les modèles prédictifs actuels du risque de cancer du sein ne sont pas adaptés à la population française. D’où l’intérêt du travail présenté ici. Le modèle propose de réduire la fréquence des mammographies chez les femmes à faible risque et d’intensifier la surveillance des femmes les plus à risque. 

Sachant que l’espérance de vie à 5 ans est de 99% en cas de dépistage précoce, mais seulement de 27% en cas de dépistage à un stade métastatique, cette réorganisation pourrait s’avérer pertinente.

Méthodologie

Une cohorte rétrospective de femmes âgées de 50 à 60 ans ayant participé au dépistage organisé cancer du sein a été recrutée pour participer à cette étude. Un score de risque de cancer a été élaboré à partir de 6 variables : âge, densité mammaire (deux critères disponibles via la base de données), ainsi que 4 questions posées directement aux femmes incluses via un questionnaire spécifique rempli par téléphone par 2 investigateurs. Les données du questionnaire ont été collectées entre novembre 2018 et mai 2019.

Principaux résultats

Au total, 2.241 femmes sans cancer et 527 femmes ayant développé un cancer du sein ont été incluses et suivies durant 12 ans (2006-2018).

Plusieurs facteurs ont été identifiés comme augmentant le risque de développer un cancer du sein, notamment, la haute densité mammaire (+ 41%, + 65% et + 11% pour les grades B, C et D versus le grade A de la classification BI-RADS à chaque fois) et un niveau socio-économique défavorisé (+23%). En revanche, la ménopause précoce et la survenue des premières règles après 12 ans étaient des facteurs protecteurs, diminuant le risque de cancer du sein respectivement de 64% et de 23%.

Trois groupes de femmes ont été définis en fonction du niveau de risque de développer un cancer du sein sur les 12 années de suivi (risque faible, moyen, important).

Si l’on considère un taux de participation au dépistage organisé du cancer du sein de 50%, 9,39% des femmes (soit 469.500) présenteraient à 12 ans un risque inférieur à 1,9%, et 2,85% (soit 145.000) auraient un risque de cancer du sein à 12 ans supérieur à 4,5%. 

Ainsi, 12% des femmes, présentaient un niveau de risque différent du risque moyen. Cela signifie qu’environ 600.000 femmes bénéficiant actuellement du dépistage organisé pourraient bénéficier d’un suivi plus adapté à leur niveau de risque. Bien sûr, plus la couverture du dépistage est importante (ex. 65%) plus ce chiffre augmente.









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