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Cancer de la prostate : une biopsie négative conforte le choix d’une surveillance active

Rédigé le Jeudi 21 Avril 2022 à 15:14 |



Cancer de la prostate : une biopsie négative conforte le choix d’une surveillance active
À retenir
  • Parce que les hommes ayant un cancer de la prostate éligible à une surveillance active peuvent faire l’objet d’une classification erronée suivie d’une prise en charge inadaptée, il est intéressant de se pencher sur l’utilité d’une biopsie préalable qui conforterait le choix de cette stratégie initiale.
  • Selon des données rétrospectives italiennes, des résultats biopsiques négatifs préalables à la surveillance semblent bien être utiles pour confirmer l'éligibilité des patients à la surveillance active. En effet, ceux-ci avaient un taux d’évolution vers un grade pronostique supérieur (classification ISUP GG) plus faible que les autres après 5 années de suivi. Le temps écoulé entre la dernière biopsie et le diagnostic de cancer de prostate (≤18 mois) semble également être déterminant pour la sélection des patients.
Pourquoi est-ce important ?
La surveillance active (SA) est une stratégie utilisée pour les patients ayant un cancer de la prostate (CPa) peu évolué et peu agressif. Cependant, certaines publications suggèrent qu’il existe un risque d'erreur de classification de la maladie initiale qui serait non négligeable, et qui pourrait conduire à la nécessité de rattrapage par une stratégie thérapeutique adaptée. Aussi, il est intéressant de savoir si les taux de progression de la maladie au cours de la surveillance active sont plus faibles chez ceux qui ont des biopsies antérieures négatives par rapport à ceux qui n’en ont encore jamais réalisé et d’évaluer si le taux de maintien dans la surveillance active est différent dans ces deux populations.
Méthodologie
Cette étude a été conduite à partir de données rétrospectives issues d’un registre italien (2008–2020). Au total, l’analyse a été conduite chez 961 patients atteints de cancer de la prostate qui avaient un taux d’antigène spécifique de la prostate (PSA)≤10 ng/ml et un stade clinique (cT) cT1c/cT2a.
La surveillance active reposait sur le dosage régulier du PSA (tous les 6 mois pendant 5 ans puis annuellement), une évaluation clinique annuelle et des biopsies de surveillance à 12, 36 et 84 mois. Depuis 2015, une IRM confirmatoire était réalisée au début de la surveillance active dans les 6 premiers mois. Les patients relevaient d’un traitement en cas d’évolution (grade pronostique, volume tumoral, taux du PSA, extension extra-prostatique, souhait du patient).
Principaux résultats
Parmi les 961 patients, 79,1% n’avaient pas eu de biopsie négative préalable à la surveillance active, contre 20,9% en ayant eu. Ils étaient d’ailleurs 6,5% à en avoir eu au moins deux. Sur la base des résultats biopsiques, ces derniers se répartissaient entre 13,9%) de patients ayant eu une biopsie négative, contre 7% ayant une lésion positive HGPIN/ASAP (high-grade prostatic intraepithelial neoplasia/atypical small acinar proliferation).
Le fait d’avoir eu une biopsie de la prostate négative préalable était associé à un taux plus faible d’évolution du grade pronostique (HR 0,6, p=0.04). La même conclusion était apportée en comparant isolément ceux qui avaient eu une lésion positive HGPIN/ASAP par rapport à ceux qui n’avaient pas eu de biopsie préalable (HR 0,4, p=0,04).
Enfin, seuls ceux qui avaient une biopsie négative dans les 18 derniers mois avaient un risque plus faible d’évolution du grade pronostique (HR 0,4, p=0,02), au contraire de ceux dont la biopsie était plus ancienne.
Le fait d’avoir eu une biopsie négative, quelle que soit son ancienneté, n’était pas associé au fait d'abandonner la surveillance active.








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