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Grossesses tardives : elles sont de plus en plus fréquentes

Rédigé le Jeudi 20 Janvier 2022 à 14:01 |



Grossesses tardives : elles sont de plus en plus fréquentes

La fécondité dite « tardive », c’est-à-dire à l’âge de 40 ans ou plus, ne cesse d’augmenter depuis 1980. Ainsi, en 2019, en France hors Mayotte, 5,7% des naissances sont des naissances tardives. Le taux de fécondité était alors de 10,2 enfants pour 100 femmes de 40 à 50 ans, ce qui signifie que 100 femmes ont mis 10,2 enfants au monde entre l’année de leurs 40 ans et celle de leurs 50 ans. Cette même année 2019, le taux de fécondité était de 2,6 enfants pour 100 femmes avant 20 ans, 74,3 enfants entre 20 et 29 ans et 97,8 enfants entre 30 et 39 ans.

À partir du milieu des années 1980, la fécondité tardive augmente d’abord pour les femmes de 40 à 42 ans, puis dans les années 1990 pour celles de 43 à 45 ans, et enfin dans les années 2000 pour celles de 46 ans ou plus. Cette évolution peut s’expliquer notamment par l’allongement des études, les mises en couple plus tardives, le désir d’être stabilisée dans sa vie professionnelle avant d’avoir des enfants, les remises en couple plus fréquentes et le désir d’avoir un enfant du nouveau couple ainsi que la médicalisation de la contraception.

Des maternités tardives plus fréquentes chez les femmes nées à l’étranger et chez les femmes cadres ou sans profession

Dans les conditions de 2019, 100 femmes nées en France auraient 8 enfants entre 40 et 50 ans tandis que 100 femmes nées à l’étranger en auraient 19, ceci pouvant s’expliquer par le fait que ces dernières sont plus souvent mères de famille nombreuse et que le projet migratoire peut retarder les maternités.

Les femmes cadres ou exerçant une profession intellectuelle supérieure ont la plus forte fécondité tardive parmi les femmes qui travaillent ou ont déjà travaillé : 11 enfants pour 100 femmes entre 40 et 50 ans contre 9 dans les autres groupes sociaux. Les femmes cadres ont la plupart du temps poursuivi des études longues. Or, l’âge d’une femme à la naissance de son premier enfant est d’autant plus élevé qu’elle est diplômée.

Dans chaque groupe social, la fécondité après 40 ans est plus élevée pour les femmes nées à l’étranger mais c’est pour les femmes cadres et les commerçantes que l’écart de fécondité entre femmes nées à l’étranger et nées en France est le moins marqué.

Les femmes qui n’ont jamais occupé d’emploi, dites « sans profession », sont aujourd’hui moins nombreuses qu’avant et sont très minoritaires (4 % des femmes âgées de 40 à 50 ans en 2019). Elles sont plus souvent nées à l’étranger et moins diplômées. Elles ont la plus forte fécondité tardive (25 enfants).

Avoir au moins un enfant en commun avec son conjoint motive une partie des naissances

Huit naissances tardives sur dix sont issues de femmes vivant en couple.

La moitié des naissances tardives survient au sein de couples ayant déjà un enfant commun vivant au domicile : 6 fois sur 10 l’enfant né après 40 ans est leur 3e enfant ou plus.

Près d’un tiers de l’ensemble des naissances tardives sont issues de couples n’ayant pas d’enfant commun vivant avec eux. Le désir d’avoir un enfant commun peut motiver une partie des naissances tardives.

Pour les mères de 40 ans ou plus, un quart des bébés sont leurs premiers

Jusqu’à la fin de la trentaine, la part des premières naissances diminue avec l’âge des mères puis elle remonte à partir de 39 ans. Ainsi, pour les mères de 40 ans ou plus, un quart des bébés sont leurs premiers. La part des naissances de rang quatre ou plus y est aussi nettement plus élevée qu’aux âges précédents.



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