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Effets sur le cerveau d’une exposition in utero aux perturbateurs endocriniens

Rédigé le Mardi 22 Mars 2022 à 11:18 |



À retenir
Une étude originale, associant les résultats issus de plusieurs disciplines scientifiques, montre que 54% des enfants exposés in utero à un mélange de substances chimiques avaient un risque de retard de langage à l’âge de 30 mois.
Pourquoi est-ce important ?
Il est admis que les perturbateurs endocriniens qui interfèrent avec la régulation hormonale physiologique peuvent avoir des conséquences délétères chez les individus en particulier en cas d’exposition précoce dans le développement. Ces données soulignent l’importance d’établir des seuils de sécurité d’exposition à ces substances chimiques, non seulement pour chacune d’entre elles prise individuellement, mais également en considérant le mélange de certaines de ces substances. En effet, l’exposition à des seuils inférieurs aux valeurs limites autorisées n’exclut pas l’absence de conséquence à moyen ou long terme pour la santé humaine et animale. Cette étude a la spécificité de réunir des données habituellement déconnectées les unes des autres, à savoir les données épidémiologiques, les données de laboratoire et les données de modélisation.
Méthodologie
Cette étude collaborative internationale a impliqué une équipe du laboratoire de recherche de Physiologie moléculaire et adaptation – PhyMA (Muséum national d’Histoire naturelle – CNRS). Les données proviennent d’une étude épidémiologique de femmes enceintes suédoises SELMA (Swedish Environmental Longitudinal, Mother and child, Asthma and allergy). Il s’agit d’une cohorte de 1.800 femmes enceintes et de leurs enfants. Le développement du langage a été évalué chez des enfants âgés de 30 mois et dont les mères avaient été exposées à un mélange de produits chimiques durant leur grossesse. Ces résultats ont ensuite été testés dans plusieurs laboratoires européens et nord-américains. La validation des modes d’action supposés liés à la perturbation hormonale a été réalisée sur modèle cellulaire et aquatique.
Principaux résultats
Cette étude montre que l’exposition à un mélange de huit substances chimiques composé de phtalates, bisphénols A et de composés perfluorés est corrélée au nombre de mots que les enfants sont en capacité de prononcer à l’âge de 30 mois. La reconstitution de ce mélange en laboratoire et l’analyse des mécanismes d’action a permis de mettre en évidence la perturbation en particulier de l’hormone thyroïdienne, hormone clé en début de grossesse pour la croissance et le développement cérébral. 
 


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