UN COMITÉ DE SUIVI DES RÉFORMES DU SYSTÈME SANITAIRE EN GESTATION

Rédigé le Jeudi 2 Juin 2022 à 16:27 |



Le président Macky Sall a annoncé, mercredi, en Conseil des ministres, la mise en place prochaine d’un comité de suivi des réformes et des processus de transformation du système sanitaire.

’’Le président de la République informe, qu’il mettra en place, à la Présidence de la République, un comité stratégique de suivi des réformes et des processus de transformation du système de santé’’, rapporte le communiqué ayant sanctionné la réunion hebdomadaire du gouvernement tenu au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le chef de l’Etat ’’a exprimé sa peine, suite aux décès tragiques de onze (11) nouveaux nés, le mercredi 25 mai 2022, à l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy de Tivaouane’’.

Il a réitéré ’’la profonde compassion de la Nation, en présentant ses condoléances les plus attristées au Khalife général des Tidianes, aux parents et familles des regrettées victimes’’. 

Macky Sall a indiqué avoir également ’’ordonné, outre les investigations en cours de la Justice, une mission d’enquête et d’audit (constructions, équipements, sécurité sous tous ses aspects, processus et ressources humaines etc.) des services de néonatologie et des établissements publics de santé, travail qui est actuellement conduit, sur le terrain, par l’Inspection générale d’Etat’’.

Le chef de l’Etat dit attacher ’’du prix à ce que toute la lumière soit faite sur cette affaire, dans les meilleurs délais, afin de situer toutes les responsabilités’’.

Le chef de l’Etat a informé ’’qu’il lancera, dès la fin du mois de juin 2022, l’édification d’un nouvel hôpital de niveau 3 à Tivaouane, ainsi que sa décision d’accélérer le processus de reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec, sur son site actuel, à partir du mois de septembre 2022’’.

Macky Sall a également demandé à la ministre de la Santé et de l’Action sociale de préfigurer, d’ici à la fin du mois de juin, les bases stratégiques d’une réforme hospitalière intégrale et de grande envergure.

Marie Khémesse Ngom Ndiaye est ainsi invitée à veiller à l’optimisation et la complémentarité de la carte sanitaire à travers une évolution vers des pôles d’excellence hospitaliers spécialisés, à l’évaluation et la professionnalisation des personnels de santé.

La nouvelle ministre de la Santé est appelée à veiller à la fonctionnalité des constructions et équipements requis, au renforcement et à la maintenance du plateau médical, à la mise à niveau des services d’accueil des urgences.

L’efficience du modèle économique des hôpitaux à travers une prise en compte de la dette et la facturation maitrisée des prestations, la bonne gouvernance et les performances des structures figurent parmi les missions assignées à la ministre de la Santé.

Il lui est ainsi demandé d’engager, sans délai, la généralisation des processus de management de la qualité, dans toutes les structures sanitaires du pays, en vue d’améliorer l’accueil des patients, les offres de soins et la gouvernance.

Lors de cette réunion du Conseil des ministres, le chef de l’Etat a insisté sur le fait que les incidents et dysfonctionnements constatés dans les cliniques privées et établissements de santé du public révélaient, en dépit des investissements importants réalisés par l’Etat, l’urgence de moderniser les hôpitaux et de transformer la gestion du système de santé du pays.

’’Le chef de l’Etat demande, au ministre de la Santé et de l’Action sociale, en attendant la disponibilité prochaine de tous les rapports d’enquête et de missions d’audit, de faire le point, sur la situation exhaustive des services de santé et l’évaluation primaire de la gestion des établissements publics de santé’’, indique le communiqué.
 
Il a notamment réitéré au gouvernement, ’’la priorité qu’il accorde, d’une part, à la prévention médicale et, d’autre part, à la qualité de la formation et au recrutement de personnels de santé professionnels, disponibles, efficaces et dévoués, au service des patients et des performances du système de santé’’.

 
Le président Sall a demandé au ministre de l’Enseignement supérieur de coordonner, avec toutes les parties prenantes, un audit général des écoles de formation (publiques et privées) dans le secteur de la santé.